jeudi, octobre 16, 2008

Turpin l'Humain, l'ami surhumain.

Il était d'abord un physique.
Il possédait une force surhumaine.
Il ne reculait devant rien.
Il était Gaulliste. Il l'était par la raison et par le coeur.
Il représentait à Puteaux le Gaullisme .
Il était à la tête d'une équipe réduite de compagnons fidèles, qui avaient gardé l'espoir du retour de l'Homme du 18 juin, par les voies légales.

Je ai associé Marcel Turpin à mon combat pour Puteaux. Avec son frère, il avait pris la responsabilité d'une association pour le soutien des expropriés de l'aménagement de la Défense.
C'est lui qui a découvert Caprone. Avec son concours, j'ai aménagé une place de la croix de Lorraine, et l'avenue Wilson est devenue l'avenue Charles de Gaulle. Dans le hall d'entrée de la mairie, la statue du Général a pris place à côté de la statue de Jaurés. Les deux grands courants de pensée qui ont traversé la ville, sont représentés, à égalité, dans l'entrée de la maison commune.

Son temps a été le mien. Il n'y avait pas de sanctuaire conduisant à mon bureau.

Sur le plan de l'amitié, ses sentiments plongeaient leurs racines dans le tréfond de son ame bienveillante pour tous.

Je l'aimais il m'aimait. Pourquoi ?
Je pourrais reprendre cette phrase de Montaigne à propos de la Boetie :
" parceque c'était lui, parceque c'était moi"

Ma pensée meurtrie va vers sa famille, à qui il appartient de contribuer à faire vivre son souvenir. Il était le patriarche. Il était le symbole de l'action pour les autres. Il sera l'exemple inoubliable d'un homme de bien. Un nouveau chevalier sans peur et sans reproche.
Son souvenir restera dans nos mémoires, come un drapeau d'espérance, avec les moments de joie et le long moment de l'éternel chagrin.

Adieu à vous Monsieur Turpin.

Charles Ceccaldi-Raynaud